Le 14 septembre 1910, au petit matin, deux quinquagénaires de la ville industrielle d’Esch-sur-Alzette, Françoise et Henri Kayser-Paulus, sont retrouvés assassinés dans leur chambre.
Leur rustique mais spacieuse maison est située à l’orée du quartier ouvrier de la Grenz, dans lequel accourent depuis le début de l’année des milliers d’ouvriers étrangers, attirés par le chantier de construction d’une nouvelle installation sidérurgique à l’ouest de la ville. C’est dans ce quartier populaire, parmi les nouveaux venus au passé insondable et les membres de vieilles familles eschoises qui en structurent encore la vie sociale, que les enquêteurs espèrent dénicher l’auteur de ce crime devenu événement. Du profil du tueur dépendent l’idée que le citoyen doit se faire du progrès technique, l’avantage que peuvent espérer tirer les différents clans politiques de son acte ou encore la réputation d’une ville plus que jamais associée aux idées révolutionnaires. À condition de le retrouver…