Dernier tiers du 19e siècle : une paisible ville de la côte norvégienne est le théâtre d’événements mystérieux. Un jeune homme est retrouvé mort dans la forêt, les poignets tranchés par le couteau de la fille du pasteur, en même temps que débarque un étranger, Nagel, « charlatan étrange et singulier ». Crime ou suicide ? La question est sur toutes les lèvres, y compris celle du lecteur. En reconstituant les extravagantes apparitions de Nagel et en relatant ses interactions avec les villageois, le Prix Nobel de littérature Knut Hamsun explore la personnalité d’un héros insolite et insolent.
« L’amertume, la folie, la haine, le mépris, les dénigrements qui se donnent libre cours dans Mystères ne doivent pas nous faire oublier que Hamsun était d’abord et avant tout un amoureux de la nature, un solitaire, un poète du désespoir. Il est capable de nous faire rire aux moments les plus inattendus — parfois même au beau milieu d’une scène d’amour passionnée — et pas toujours pour de bonnes raisons. Il peut, en un clin d’œil, retourner une situation. De fait, il paraît souvent vouloir se libérer, s’extraire de sa propre peau. Mais si incisif que soit son humour, si mordantes que soient ses récriminations, cela ne nous empêche pas d’avoir le sentiment, la certitude, que c’est là un homme qui aime, un homme qui aime l’amour, et qui est condamné à ne jamais rencontrer une âme accordée à la sienne. Hamsun est vraiment ce que l’on pourrait appeler un aristocrate de l’esprit. » Henry Miller.