Dérivé du Moi-peau, le concept d’enveloppe psychique promu par Didier Anzieu s’est largement imposé dans la pratique. Défini comme un véritable processus de contenance (au sens de Bion) par Didier Houzel, il est ici étudié dans sa singularité.
Ancré dans le corporel et déterminé par l’intersubjectivité, ce concept « biface » permet de penser la clinique aussi bien en psychanalyse qu’en psychiatrie, dans le domaine médical ou éducatif, l’insertion ou le monde du travail.
Se déclinant aux différents niveaux de l’intersubjectivité, ce concept « intrapsychique », né au sein des relations précoces, se situe au fondement des ensembles intersubjectifs, des couples, groupes, familles, équipes, institutions ou mouvements sociétaux.
Caractérisé par tout un réseau dense et associatif, ce concept, qui mêle des niveaux très différents et archaïques de représentations, sensations, mouvements ou images, se décline selon différentes voies psychopathologiques, dynamiques pulsionnelles ou existences du Self.
Mis au travail dans une très grande variété de dispositifs, en prévention, soin ou thérapie, ce concept implique l’aménagement d’un cadre pour prêter attention aux souffrances les plus primitives des sujets, les contenir et les interpréter.
À une époque où nous sommes entourés de multiples sollicitations, préoccupations et possibilités d’intervention, cet ouvrage peut nous aider à donner du sens à des éléments épars et envisager aussi la complexité du monde que l’on habite.