Le livre s’organise sous la forme de dix chapitres thématiques au travers desquels est racontée la vie de Temudjin, alias Gengis Khan, « Grand Chef ». Destiné à un public qui n’est pas forcément amateur de livres « savants » sur l’Histoire, mais à un public jeune ou plus amateur de textes courts et palpitants, les dix chapitres sont rédigés à la première personne, comme si Temudjin racontait lui-même son parcours de vie :
- « Mon enfance d’empereur »,
- « Ma steppe »,
- « Mon peuple »,
- « Mes chevaux »,
- « Mes trahisons »,
- « Mes conquêtes »,
- « Mes lectures »,
- « Ma grande loi »,
- « Mes femmes »
- « Mes héritiers ».
Afin d’établir un contact direct avec le lecteur, le livre s’ouvre sur une apostrophe : « Ô toi ! Oui, toi qui lis ces lignes ! Toi qui appartiens à un millénaire qui n’est pas le mien ! Que sais-tu de moi ? Quelle image ton imagination dessine-t-elle de ma personne ? Une vision de terreur, à n’en pas douter. Tu n’as pas tort ! Tu as le droit d’avoir peur ! Dans ton sang circulent certainement quelques gouttes du sang de mes guerriers qui ont maintes fois violé tes aïeules européennes, voici plus de huit siècles. Dans tes souvenirs enfouis au plus profond de tes cauchemars se terrent les réminiscences des derniers soupirs de tes grands-pères, lorsque mes armées les ont massacrés s’ils s’avisaient de résister à mon autorité ! Mais es-tu vraiment en droit de me considérer comme un meurtrier sanguinaire, dénué d’humanité et d’intelligence ? Oui, toi qui lis ces lignes, que sais-tu de moi ? Mon nom ? Au vrai, tu ne le connais même pas ! Pour toi, le Moloch de cauchemar qui, jadis, a fait déferler ses armées sur les terres de tes ancêtres est Gengis Khan, tout simplement, et tu n’en sais pas davantage. D’ailleurs, tu ne veux pas en savoir davantage ! Pour toi, je suis un barbare assoiffé de sang humain qui est venu semer la terreur et la désolation, et même asservir tous tes pareils, il y a bien longtemps. Pourtant, tu tirerais des leçons précieuses de mon histoire (…) »
Au fil du texte, le lecteur découvrira un personnage bien différent de celui qu’il imagine : un visionnaire, un organisateur, un chef aimé des siens, mais aussi un combattant brutal, implacable et vengeur lorsqu’il l’estime nécessaire. Le texte est illustré de 70 tableaux du peintre mongol Byambaa Byambanorov, qui font de cet ouvrage à la fois un livre d’Histoire et un livre d’art.