Dans le sillage de la crise sanitaire de 2020, le Président Emmanuel Macron faisait part de la nécessité de projeter la France dans le « monde d’après » avant que la guerre en Ukraine n’amène le Président américain Joe Biden à évoquer en 2022 l’émergence d’un « nouvel ordre mondial ».
Dans ce contexte, une déclaration de Tony Blinken, le secrétaire d’État à la diplomatie américaine, retient l’attention : celle selon laquelle les États-Unis et la Chine seraient à l’avenir « concurrents quand c’est la règle, coopératifs quand c’est possible, adversaires quand il le faut ». Non seulement parce que cette analyse semble transposable à la relation des différents blocs régionaux ; non seulement parce que, derrière elle, ce sont bien les droits économiques étatiques qui sont destinés à être mobilisés à cette fin ; mais plus fondamentalement parce qu’ à travers eux c’est tout le droit du monde d’après qui semble voué à se mouler dans cette grille de lecture.
Or, certaines évolutions récentes des droits français et européen semblent déjà aller en ce sens. Une telle évolution est-elle inéluctable ? Des alternatives existent-elles ? Si oui lesquelles ? Le droit positif en porte-t-il également les traces ?
Ce sont à ces questions qu’ambitionnent de répondre les actes réunis ici, dans une perspective pluraliste, intergénérationnelle et interprofessionnelle, au travers d’une analyse prospective du droit et de ses évolutions.