Dans ce quatrième volet de son oeuvre originale relative aux « outrances » en droit, l’auteur se consacre à la complaisance de l’être humain à « se perdre » dans des addictions, qu’elles soient valorisées (le travail, l’argent, le caritatif, la passion, le sport…), socialement admises (l’alcool, le café, la célébrité, le pouvoir, le sexe, le tabac…) voire suscitées économiquement (la surconsommation, le danger, les écrans, l’image [fausse] de soi, la malbouffe, les médicaments, la surenchère des exploits et des records, les troubles alimentaires, la violence…) ou, rarement en définitive, directement réprimées par la loi (les drogues, la vitesse, l’intégrisme…).
Après avoir décrit les raisons, voire l’« irrépressible goût », de toute personne pour le phénomène addictif, il analyse en détail, pour les addictions les plus courantes, comment la société les appréhende et tente de les gérer, préventivement et sur le mode répressif.
Une façon de constater le rapport schizophrénique de la société (et de la loi) dans le traitement de ces « excès quotidiens » qu’elle réprouve souvent (« l’excès nuit en tout ») mais pour lesquels, très généralement, elle prélève aussi des taxes élevées (alcool, tabac, jeu, vitesse…) et a donc tout intérêt à les favoriser…