Maria van Rysselberghe Itinéraire d’une femme libre

Mardi, 27 mars 2018

Vernissage à 18h00

et

Entretien à 19h00

L’exposition « Maria van Rysselberghe. Itinéraire d’une femme libre », organisée par Jean-Pierre Prévost, montre la vie et l’oeuvre de Maria van Rysselberghe (1866-1959), écrivain belge injustement occulté, figure décisive de la vie littéraire parisienne qui séjournait fréquemment à Luxembourg, Dudelange et Colpach. A l’issue du vernissage, le 27 mars 2018 à 19h00, le biographe Jacques Roussillat (« Maria van Rysselberghe. La Petite Dame d’André Gide », Editions Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2017) et l’éditeur des écrits de Maria van Rysselberghe, Marc Quaghebeur (« Il y a quarante ans », Espace Nord, Bruxelles, 2005) évoqueront cette mémorialiste au long souffle qui chérit, de préférence, les maudits et les rebelles.

Entre 1973 et 1977 paraissent, aux éditions Gallimard dans la collection « Cahiers André Gide », « Les Cahiers de la Petite Dame », « longue et minutieuse chronique entièrement consacrée à la vie d’André Gide ». L’ouvrage fut très remarqué, non seulement dans les cercles gidiens. Cependant, on ne prêta guère attention à cette « Petite Dame » et aujourd’hui encore on continue de préférer son surnom à son patronyme.

C’est pour cela qu’il est grand temps de présenter Maria van Rysselberghe à un public plus large. Née Monnom dans une famille d’imprimeurs-éditeurs bruxelloise, Maria n’est pas seulement une enfant de la Belgique mécène et inspirée des années 1870, où s’épanouissent alors le symbolisme et l’Art Nouveau. Celle qui épousera le peintre néo-impressionniste Théo van Rysselberghe avant de se lier avec Aline Mayrisch, critique et mécène d’envergure surnommée Loup, est d’abord une femme hors du commun, décidée à s’affranchir des préjugés de son milieu et de son temps. Elle était préparée à prendre fait et cause avant tout le monde pour André Gide, écrivain scandaleux qui devait bouleverser les canons de la littérature.

 

Jacques Roussillat, médecin, a notamment publié « Marcel Jouhandeau, le diable de Chaminadour » (Bartillat, 2002) avant de diriger l’édition de la correspondance Marcel Jouhandeau / Jean Paulhan chez Gallimard.

Marc Quaghebeur est un écrivain et poète belge de langue française, ainsi qu’un critique et essayiste dont le travail concerne essentiellement les Francophonies et plus particulièrement la Belgique et l’Afrique centrale. Directeur des Archives et Musée de la Littérature à Bruxelles, il dirige également de nombreuses publications dont la collection « Archives du futur ».

 

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