29 janvier, 19h, Neimënster
Le surréalisme a-t-il été enterré avec la mort d’André Breton le 28 septembre 1966 ? Rien n’est moins sûr. Une chose est certaine cependant : le surréalisme est né avec André Breton. Et il a vécu avec lui toute sa vie durant. On le dit centenaire, en rappelant que le Manifeste du surréalisme, le premier du nom, a été écrit en 1924. Or, avant, il y avait Les champs magnétiques où Breton et Soupault expérimentaient l’écriture automatique. Et avant encore Apollinaire avait inventé le nom. Et il y avait eu Dada. Et Lautréamont. Et Rimbaud. Sans oublier Freud et le rêve, Marx et la révolution. C’est tout cela qui se tresse quand commence la révolution surréaliste. Qui a donc bien plus que cent ans. Et elle ne s’est pas contentée de prospérer en France. Quelles ont alors été ses fortunes et infortunes ailleurs en Europe et dans le monde ? Documents visuels et sonores à l’appui, Jean Portante retrace l’histoire du plus long mouvement littéraire et artistique du XXe siècle. Sans oublier de se demander ce qui en reste aujourd’hui.
Jean Portante est né en 1950 à Differdange (Luxembourg), de parents italiens. Il vit à Paris. Son œuvre, riche de plus de cinquante de livres – poésie, romans, essais, pièces de théâtre – est largement traduite dans une vingtaine de pays. En France, il est membre de l’Académie Mallarmé, au Luxembourg de l’Institut grand-ducal. En 2003, il a reçu en France le Grand Prix d’automne de la Société des gens de lettres, pour l’ensemble de son œuvre, ainsi que le Prix Mallarmé pour son livre L’étrange langue. Dix ans plus tôt, son roman Mrs Haroy ou la mémoire de la baleine lui avait valu, au Luxembourg, le Prix Servais du meilleur livre de l’année. Prix qui lui a été attribué une deuxième fois, en 2016, pour son roman L’architecture des temps instables. En 2011, il a été couronné du Prix national au Luxembourg, pour l’ensemble de son œuvre. Bien d’autres prix littéraires lui ont été attribués. Tout récemment, il a été nommé chevalier des arts et lettres.