17 et 18 mai, Alvisse Parc Hôtel
Familles éclatées, familles monoparentales, familles recomposées, couples non
cohabitants, couples homosexuels… les termes sont nombreux pour désigner toutes
celles et tous ceux qui ne se retrouveraient pas dans la norme de la famille dite
traditionnelle. Le kaléidoscope familial est à vrai dire impressionnant…
Et l’enfant dans tout ça ?
De l’enfant attendu, puis désiré, puis programmé, l’enfant est progressivement
devenu, entend-on souvent dire, le personnage central de la famille, au point d’être
massivement investi. Mais comment comprendre cet investissement et est-il pour
autant adéquat ?
L’enfant d’aujourd’hui est bien loin de l’étymologie du terme qui le désigne : l’infans
en latin signifie celui qui ne parle pas. Si, à juste titre, on a désormais reconnu à l’enfant sa personnalité propre et son aptitude à parler, ne finit-on pas, au prétexte de ne pas le brimer, par ne plus lui imposer – ou en tout cas de moins en moins – de limites et de contraintes ?
Et lorsque ses parents se séparent ou sont éventuellement déjà séparés lors de sa
naissance, comment l’enfant est-il alors investi, et ne leur est-il pas encore plus difficile de poursuivre leur tâche éducative ?
Qu’en est-il dès lors des besoins réels de l’enfant au cœur de notre société contemporaine ?
Besoins primaires indispensables, besoins secondaires nécessaires à plus ou moins
long terme ?
Quels discours sont-ils aujourd’hui tenus à ce propos, dans les sciences sociales, en
psychologie, en droit ? Et que pouvons-nous penser de ces discours ?
Quels comportements concrets adoptons-nous, quelle que soit notre place, lorsque
nous pensons avoir décodé ces besoins d’un enfant ? Et que penser de ces
comportements ?
Peut-on d’ailleurs parler de « besoins » ? Et que recouvre ce terme ?
En intitulant son prochain colloque « Et l’enfant dans tout ça ? », l’AIFI entend ainsi
poser un regard croisé sur ce que pourraient être les véritables besoins, peut-être
nouveaux, de l’enfant, en tant que sujet en devenir, en tant que sujet actif et/ou en
tant que futur parent à naître.
En plénières ou lors des ateliers, nous vous proposerons d’examiner un ensemble de
questions qui seront de natures diverses, telles que :
Quelle place conférer à l’enfant dans la vie familiale ?
Quelle vérité de l’enfant ? ne donne-t-on pas dans certains cas trop de poids à
la parole de l’enfant ? mais comment les écouter vraiment ?
Comment comprendre le temps de l’enfant ?
Les besoins de l’enfant exposé à la violence ;
Les besoins de l’enfant lors d’une recomposition familiale ;
L’incidence de la culture sur la compréhension des besoins de l’enfant.