L’Histoire, on le sait, est toujours écrite par les vainqueurs. C’est le cas notamment de la conquête de l’empire aztèque, entreprise en 1519 par Hernán Cortés, et racontée à de multiples reprises mais toujours du point de vue des Espagnols. Or les autochtones, initiés à l’alphabet romain par les missionnaires, ont eux aussi consigné leur histoire dans leur propre langue, le nahuatl.
C’est en s’appuyant sur ces sources, jusqu’alors peu exploitées, que Camilla Townsend met un terme à la légende dorée des conquistadors et au stéréotype des sauvages assoiffés de sang. À partir de leurs écrits, elle retrace l’incroyable histoire des Aztèques du XIIIe au XVIIe siècle. Cette civilisation fascinante a été à l’origine d’une cité fabuleuse et sans équivalent à l’époque, Tenochtitlan, qui deviendra plus tard Mexico. Contrairement à ce que l’on a longtemps considéré, elle a su s’adapter et développer des technologies nouvelles pour survivre à l’invasion espagnole.